Parmi de nombreuses applications possibles, la graisse peut être utilisée comme un traitement symptomatique de certaines affections du tissu conjonctif (la sclérodermie systémique par exemple). Ces maladies affectent entre autres la peau et les articulations des doigts, qui sont fragilisées et deviennent plus dures et moins mobiles.
Alors que les solutions médicales restaient inefficaces, un chirurgien plastique français a eu la bonne idée d’injecter un peu de graisse pour soulager sa patiente. La masse graisseuse en question a été prélevée du ventre de la patiente (technique de lipofilling) avant d’être réinjectée, en quantité infime, sous la peau des mains. L’intervention a été une vraie réussite puisque la jeune femme a pu retrouver la mobilité de ses doigts. Les résultats probants de cet essai ont permis d’étendre l’expérience à d’autres patients, afin de
réduire leur handicap fonctionnel.
La chirurgie esthétique est un autre terrain d’application pour les injections de graisse (après purification). En effet, les médecins ont constaté que la graisse réinjectée peut contribuer à rajeunir et embellir le visage par lipofilling visage, ou être utilisée dans le cadre d’une augmentation mammaire par injection de graisse. Cette technique de lipofilling a prouvé son efficacité et se pratique couramment dans les établissements médicaux du monde. Généralement, elle donne des résultats naturels et durables.
Par ailleurs, les chercheurs ont remarqué que les
tissus graisseux prélevés renfermaient un bon nombre de cellules souches, ce qui promet des
thérapies cellulaires mieux accessibles et plus efficaces. Des institutions médicales américaines ont déjà flairé le bon coup et proposent à leurs patients d’aspirer quelques tissus de graisse, puis de les garder congelés en vue d’une intervention médicale ou esthétique future. Mine de rien, ces bourrelets disgracieux cachent un vrai trésor !