Imaginez qu’il vous soit impossible de ne plus jamais fermer les yeux ou de ne plus jamais les ouvrir : plutôt cauchemardesque n’est-ce pas ? C’est l’une des conséquences d’une maladie extrêmement rare et encore peu connue : Blépharospasme.
Le Blépharospasme, à ne pas confondre avec la blépharoplastie, est une affection rare qui se manifeste par des contractions répétées et involontaires des muscles des paupières ce qui provoque la fermeture des paupières de façon récurrente et incontrôlée. Cette maladie, de la famille des dystonies et encore largement méconnue, affecte essentiellement les muscles orbiculaires.
Injections de toxine botulique : un des rares traitements contre le blépharospasme
Lorsqu’on cligne d’un seul œil ou des deux yeux, on observe une contraction des muscles de la paupière mais également une contraction des muscles orbitaires. La coordination de toutes ces contractions se fait, bien entendu, par le cerveau qui adresse des messages du système nerveux à travers le nerf facial dont les ramifications affluent vers les muscles orbiculaires.
Chez les personnes atteintes d’un blépharospasme, on observe un dysfonctionnement du nerf facial. Les innombrables embranchements qui commandent les muscles orbiculaires sont souvent situés sous le front et peuvent parfois être comprimés ou altérés. Ces perturbations entrainement des contractions involontaires des muscles de la paupière sous formes de tics. Le blépharospasme s’accompagne souvent d’autres symptômes tels que la photophobie qui provoque de terribles douleurs liées à la lumière.
Une énigme médicale
Les traitements sont donc essentiellement symptomatiques en raison du peu d’informations à disposition du corps médical. Pour certains sujets, les spasmes sont si violents que les deux yeux restent complètement fermés.
Dans cette situation d’handicap extrême, hormis les injections médicales, la voie chirurgicale apparait comme une solution radicale. En effet pour soigner un blépharospasme sévère, la chirurgie propose la suspension palpébrale qui consiste à maintenir la paupière supérieure ouverte à l’aide d’un ligament prélevé sur la cuisse et fixé sous le cuir chevelu. L’œil reste ouvert mais en permanence même lorsque le patient dort. La plupart des patients ayant subi cette opération de chirurgie accepte cette pénible situation après de longues périodes ou le blépharospasme les a obligés à vivre dans l’obscurité absolue.